Laurent Berger réélu à la tête de la CFDT

Laurent Berger, 45 ans, ex-conseiller en insertion professionnelle, ayant fait l’essentiel de sa carrière à la CFDT, avait déjà été élu en novembre 2012 à la tête de la confédération lors d’une Assemblée générale, succédant à François Chérèque. Il a été réélu avec 98,31% pour un mandat de quatre ans.

Pour la première fois, la CFDT s’apprêtait à élire jeudi lors de son 48e congrès un exécutif à parité, une « étape » vers une égalité qui reste « difficile » à instaurer dans le monde syndical, où seule la CGT l’a institutionnalisée.

L’exécutif paritaire, pas encore le Bureau national

L’exécutif resserré de l’organisation, la Commission exécutive, comportera cinq femmes sur 10 membres. Un motif de « grande fierté » pour Laurent Berger, réélu jeudi numéro un de l’organisation, qui a instauré depuis 10 ans la parité dans sa région, les Pays de la Loire, « où ça c’est imposé ».

En revanche, le Bureau national, qui comptera 39 élus au total, ne recensera que 16 femmes. « Ce n’est pas moi qui décide » des candidats, explique le leader syndical, qui espère parvenir à un exécutif entièrement paritaire lors du prochain congrès, dans quatre ans.

Pour Véronique Descacq, n°2 de la CFDT, le vote de jeudi « n’est qu’une étape ». « C’est vrai qu’on a des difficultés avec la mixité. Sur le papier, tout le monde est d’accord avec ce discours, mais le faire vivre dans la vie de tous les jours, c’est autre chose », admet-elle. Selon elle, mettre en place des quotas », comme la CFDT l’a fait, en imposant un minimum de 30% de candidates, « c’est compliqué, ça ne va pas de soi dans notre culture ».